Maître des lieux

le lierre se développant sur les murs du château

Clin d'oeil céleste

le rayon de soleil éclairant le haut de la colline centrale

Schtroumpferie

la balise bleue à droite

Dormante

l'eau de la flaque

Pour attirer les bonnes nouvelles

le fer à cheval sur la boîte aux lettres

Caisse de résonnance

 

le clocher

Non paritaires

les deux lignées de vis en nombres inégaux du banc

Toujours coiffés

les sapins

Moins piquant

le sapin en perte d'épines sur la gauche

La croisée du chemin

la barrière à croisillons

Pour des spécialistes à cannes

la pelouse pour golfeurs

Ecart de jeunesse

l'arbre au tronc légèrement dévié à la base

De mémoire courte

le sable où s'imprime très provisoirement les pas des promeneurs

Matière à de futures ruminations

les ballots de foins sous plastique

Têtes changeantes

les tournesols

Illusion d'optique

la vache à six pattes sur le coin gauche

N'existe que par ses fréquentations

le chemin

Leurre à chasseurs

la silhouette de lapin

Concentrés de vies

les immeubles

Têtes blondes

les épis de blé

Non fréquentables

les orties

Ne manque pas d'air

la tour sans vitres aux fenêtres

Totalement imaginaire

la statue invisible sur le socle de pierre

Enclins aux confidences

 

les arbres à oreille

Réfléchissant

l'arbre avec le miroir rond

Coupe fraîche

pour la souche d'arbre au bord du chemin

Gradée

la pente en dessous de la maison

Sans domicile fixe

 

les livres voyageurs

Fait le dos rond

la haie

Sans fondations

la cabane dans les arbres

Reconverti

le poteau électrique tronqué servant à présent de support de barrière

Raseurs

les moutons broutant l'herbe

Déroutante

 

la flaque au milieu du chemin

Demeure au courant

le jet d'eau qui n'a pas gelé

En vacance

les bancs vides, autrement dit vacants

Réfugiés du froid

les cygnes obligés de quitter les eaux glacées